vendredi 30 mars 2012

Etat de l’information transmise aux élus



Paris, le 29 mars 2012.



Objet : état de l’information transmise aux élus.

Chers collègues,

Après la troisième demande de notre part (lettres des 7 et 22 mars 2012, courriel du 28 mars), le président a transmis hier en fin d’après-midi des documents du dossier Idex qui permettent d’en avoir une meilleure connaissance.

Il s'agit des documents suivants (téléchargeables ici) :
-- Les contours par équipes avec chiffrages des membres Inalco du « peridex » ;
-- Le règlement ANR de la vague 2 de l’Idex ;
-- Une convention type Idex ;
-- Note sur la convention ;
-- Compte-rendu jury ANER sur idex ;
-- Une liste de 2 pages des projets financés.
A été également joint au dossier un fichier « powerpoint » sur les comptes financiers et une annexe concernant les états financiers.

Cependant, manque au dossier transmis une pièce tout à fait essentielle dont nous avions spécifiquement demandé communication : la lettre d’engagement financier de l’Inalco, signée de notre président et dont le compte rendu du jury ANR sur Idex rappelle qu'elle existe et a été fournie. Nous lui avons donc rappelé par courriel envoyé ce jour que ce document par lequel il s’est engagé, sans information de son CA, à mettre à disposition de l’Idex pendant au moins quatre ans une partie du budget de fonctionnement de l’Inalco, doit être transmis aux membres du CA qui, seuls compétents pour voter le budget de l’établissement, ont à en connaître.

Nous avons réitéré au président par courrier dont vous trouverez copie (ci-dessous), la demande de transmission de ce document aux membres des conseils centraux. 

Pour le comité Idex de l’Inalco
Etienne Boisserie,
Jean-Charles Hilaire,
Pierre Jobard,
Christine Lamarre,
Emmanuel Lozerand,
Michael Lucken

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Réponse à la transmission de certains éléments du dossier Idex par le président et demande réitérée de transmission de la lettre d’engagement


Cette lettre a été transmise par courriel le 29 mars 2012 à 15h50.


Paris, le 29 mars 2012.
Monsieur le président, cher collègue,

Nous vous remercions d’avoir transmis hier en fin d’après-midi un certain nombre de documents relatifs à l’Idex. Ils viennent compléter une information des collègues et particulièrement des conseils qui était jusque là pour le moins très limitée.

Nous devons néanmoins attirer votre attention sur le point suivant :
Le dossier transmis ne contient pas une pièce tout à fait essentielle dont nous avions spécifiquement demandé communication par courriers des 7 et 22 mars, puis de nouveau par courriel du 28 mars matin : Il s’agit de la lettre d’engagement financier de l’Inalco, signée par vous, constitutive du dossier et dont le compte rendu du jury ANR sur l’Idex rappelle qu'elle existe et a été fournie lors de l’examen du dossier.

Nous réitérons donc notre demande de transmission dans les meilleurs délais de cette lettre d’engagement aux élus qui ont à en connaître.

Certains que l’absence de cette lettre dans les documents transmis est accidentelle, nous vous prions de croire, monsieur le président, cher collègue, en nos sentiments les plus cordiaux et respectueux.

Pour le comité Idex de l’Inalco
Etienne Boisserie,
 Jean-Charles Hilaire,
Pierre Jobard,
Emmanuel Lozerand,
Michael Lucken.

jeudi 29 mars 2012

Dossiers Idex et débats à l'INALCO

Chers collègues,
Veuillez trouver ci-joint, comme un moment des nécessaires débats portant sur les dossiers Idex et l'avenir de l'INALCO, la réponse je j'ai cru devoir rédiger en réponse à la lettre ouverte que plusieurs collègues ont rédigée. Je vous prie de prendre ces pages, un peu trop longues, comme une contribution sincère à un débat dont je connais la nécessité.
Je tiens à souligner que nous sommes engagés dans ce débat pour une période assez longue, au cours et au terme de laquelle ce sont les instances de l'INALCO qui auront bien la maîtrise de notre avenir. Je tiens à ce que ces choix se fassent bien en connaissance de cause.

Très chaleureusement,

Jacques Legrand


Télécharger la lettre au format doc

Projet IDEX / Documentation


Mesdames et Messieurs les membres du Conseil scientifique,


Comme convenu lors du dernier Conseil d'administration, veuillez trouver ci-joint une documentation récente concernant le projet Idex de Sorbonne-Paris-Cité.

Celle-ci comporte notamment le règlement d'attribution des financement liés aux Investissements d'avenir et des pièces relatives à la procédure de conventionnement y afférente.

Ces documents complètent ceux envoyés à l'ensemble des collègues enseignants-chercheurs et iatos le 3 février (présentation synthétique), le 20 février (dossier de candidature intégral) et le 14 mars (communiqué du bureau du PRES sur la dotation).

En vous en souhaitant une bonne réception, je vous prie de bien vouloir agréer mes respectueuses salutations.


PS : Ces documents sont également adressés par mail aux membres du Conseil d'Administration et du Conseil scientifique.
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Documents à télécharger :


- Compte financier 2011


- Etablissement Public de Coopération Scientifique Sorbonne Paris Cité : Annexe aux états financiers


-  Seconde vague de l'appel à projets Idex (Idex2) : Etape de sélection des projets. 
   Compte-rendu des activités du jury


- Convention attributive d'aide (convention type Idex)


L’Université Sorbonne Paris Cité dans le Programme Investissements d’Avenir 


- Contractualisation lauréats Idex


- Liste exhaustive des personnels concernés par le périmètre d'excellence (Peridex) 


- Règlement relatif aux modalités d'attribution des aides au titre de l'appel à projets "Initiatives d'excellence"




mercredi 28 mars 2012

Réponse à l'invitation du président (28-03-2012)



Paris, le 28 mars 2012

Monsieur le Président, cher collègue,

Nous vous remercions de votre proposition de discussion sur le projet Idex ce jeudi 5 avril dans l'après-midi. 

Cependant nous vous avions demandé par courrier du 7 mars, réitéré le 22 mars, qu'une telle réunion puisse se dérouler après que les documents, en particulier la liste exhaustive des membres du Peridex et la lettre d'engagement financier, signée de vous et jointe au dossier Idex, aient été communiqués aux membres des conseils, 
et avant la réunion des conseils centraux, conseil scientifique et conseil d'administration. 

Le calendrier que vous proposez ne mentionne pas votre intention de répondre à cette demande d'information préalable exprimée par nos collègues. 

C'est pourquoi nous vous demandons que la réunion proposée se tienne plus tôt, en toute hypothèse avant le conseil scientifique convoqué le 5 mars au matin, 
et qu'elle soit précédée de la transmission de l'ensemble des documents demandés, pour que l'information soit aussi complète que possible. 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, cher collègue, en nos sentiments cordiaux et respectueux.

Pour le Comité Idex de l'Inalco
Etienne Boisserie, Hélène de Penanros, Jean-Charles Hilaire, Pierre Jobard, Christine Lamarre, Emmanuel Lozerand, Michael Lucken.

Discussion avec le président de l'Inalco


Message reçu du cabinet du président de l'Inalco :


Cher Monsieur Lozerand,
Le président de l'Inalco, souhaite vous proposer la date du jeudi 5 avril, après-midi, pour inviter à un nouvelle discussion en amphi autour du projet Idex, conviant notamment les représentants du ComIdex ainsi que les membres du CA et des autres instances à venir exprimer leurs vues.
Cette date, le principe et la forme de cette réunion vous conviendraient-ils ?
En vous remerciant par avance de votre retour, 
Très cordialement, 

L’Inalco et l’Idex : trois raisons de dire « NON »


L’Inalco et l’Idex Sorbonne Paris Cité :
trois raisons de dire « non »


L’intégration de l’Inalco à une très grande université de plus de 120 000 étudiants, prévue par le projet Idex Sorbonne Paris Cité est-elle une chance pour notre établissement ?
La lecture attentive des documents dont nous disposons aujourd’hui – le projet Idex lui-même, mais aussi le « Règlement relatif aux modalités d’attribution des aides » – nous conduit au contraire à remettre en cause le bien-fondé de cette initiative.
En effet, dès son origine, le projet Idex Sorbonne Paris Cité a été conçu en rupture avec les règles collégiales et démocratiques qui caractérisent le fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur français.
Il met en outre directement en péril les missions et l’existence même de l’Inalco.
Ses principes directeurs, enfin, ne correspondent pas à notre conception de ce que doivent être l’enseignement supérieur et la recherche publique.

L’Idex et la démocratie à l’Inalco
Le projet Idex a été élaboré dans un secret absolu, sans information ni consultation de la communauté universitaire, ni même des conseils élus de l’Inalco. Sept semaines après qu’il a été accepté, ces derniers restent toujours totalement ignorants du contenu précis des engagements pris, ainsi que de leurs conséquences sur les structures pédagogiques et scientifiques, ou sur la situation des personnels.
Les personnels sont également tenus dans l’ignorance du contrôle qui sera exercé par l’Anr sur l’ensemble de leurs activités pédagogiques et de recherche, contrôle pourtant impliqué par l’entrée dans l’Idex. Rien ne leur est dit non plus des restructurations induites par ce projet, qu’il s’agisse des recompositions d’équipes ou de la redistribution des sommes obtenues au titre des Labex par exemple[1]. 
En dépit de cette opacité et malgré les chiffres avancés, il est désormais certain que l’Idex sera en réalité presque entièrement financé par les budgets des établissements.
Il est en effet acquis que l’engagement de l’État sera marginal. Les intérêts annuels de la somme allouée correspondent à moins de 1,7 % du budget des établissements du PRES[2]. En outre, le versement de cet argent est strictement conditionné, puisque l’ANR dispose des moyens réglementaires pour ne pas honorer les versements[3].
Par contraste, l’engagement de l’Inalco serait irréversible si l’établissement signait la convention Idex. Une « lettre d’engagement », signée par notre président, est nécessairement jointe au projet Idex[4]. Elle prévoit d’aliéner chaque année une part du budget de l’établissement au profit du « périmètre d’excellence » (Péridex) et des organes qui l’administrent. Bien que la communication en ait été demandée à deux reprises, les 7 et 22 mars 2012, par de très nombreux élus des conseils, des responsables de départements, de filières et d’équipes, ce document essentiel n’a toujours pas été transmis.

L’Idex et les missions de l’Inalco
La finalité de l’Idex est de fusionner les huit établissements partenaires du Pres Sorbonne Paris Cité, d’ici 2016, pour constituer une université unique. Pour assurer son caractère non fédéral, mais résolument unitaire, il a été décidé que seuls cinq représentants des huit partenaires initiaux auraient un siège au « Board of directors », organe décisionnaire de seize membres qui va piloter le passage à la nouvelle université. On sait de plus que l’Inalco n’y aura aucun représentant. La signature de la Convention tripartite avec l’État et l’ANR, donc l’entrée dans l’Idex, équivaut à l’acceptation de l’université unifiée, et donc à la disparition de l’Inalco.
Concrètement, le projet Idex implique le démantèlement de nos formations. En effet, l’Uspc sera constituée de quatre divisions : sciences exactes et ingénierie ; sciences de la vie et de la santé ; humanités - arts, littérature, langues ; sciences sociales et politiques publiques. En entrant dans ce dispositif, les formations de l’Inalco seront donc éclatées entre les deux derniers départements, ce qui va directement à l’encontre de l’articulation nécessaire de nos enseignements de langue et de civilisation.
Par ailleurs, une seconde ligne de fracture sépare par principe les équipes appartenant au périmètre d’excellence (équipes classées « A+ » par l’Aeres, Labex, cohortes, IHU, financement ERC) de celles qui n’y appartiennent pas. Alors que les enseignants des premières sont placés sous l’autorité du Board, le sort des autres reste flou, et rien n’est dit de la manière dont les obligations et moyens de chacun permettront d’assurer nos formations.
Enfin, l’Idex va capter chaque année 20 % des postes hors Péridex à renouveler suite aux départs à la retraite[5]. Cela implique pour l’Inalco non seulement des pertes de postes, mais aussi la perte de la maîtrise de sa politique de recrutement, à l’intérieur comme à l’extérieur du Péridex.
Dans ce contexte général, un grand nombre de nos cursus de langues sont mis en danger, immédiatement à cause de l’éclatement imposé par la nouvelle structure, à terme par le redéploiement des postes. Chacun a pu constater les conséquences de telles dynamiques dans d’autres établissements qui assuraient des missions comparables à celles de l’Inalco.

L’Idex et les missions de l’université
En instituant une tension permanente dans la recherche des financements nécessaires à notre travail, les Idex vont à l’encontre de pratiques intellectuelles où l’émulation et l’innovation procèdent de dialogues critiques menés dans une confiance réciproque.
La mise en place d’un « périmètre d’excellence » institue un principe de compétition, entre les établissements du Pres comme à l’intérieur même de chaque établissement ; chaque formation ou unité de recherche aura pour objectif de chercher à rejoindre le Péridex ou à s’y maintenir. L’adoption d’un tel principe est la négation même du travail collectif et de la coopération qu’il suppose. Elle implique en outre une université à deux vitesses : des formations d’excellence d’un côté, proposées à une minorité et développées grâce à une préemption de postes et de financements ; des formations appauvries de l’autre, pour la plus grande partie des étudiants.
Cette concurrence institutionnalisée s’appuie sur des indicateurs principalement quantitatifs – dont l’effet est renforcé par l’autonomie de décision du Board et des organes qu’il désigne. Les formations à petits effectifs, réunissant entre 5 et 10 étudiants, sont déjà pointées du doigt, le projet Idex prévoyant d’atteindre pour chaque cours une « masse critique d’étudiants[6] ».
Enfin cette concurrence permanente, rythmée par le contrôle annuel imposé aux différentes équipes, impose à tous une recomposition permanente des cursus et des équipes[7]. Une telle instabilité structurelle est incompatible avec les rythmes d’élaboration et d’accomplissement de tout projet pédagogique ou de recherche sérieux.

Dans ces conditions, nous proposons au vote et à la signature la motion suivante :

Projet de motion


Considérant d’une part que l'ensemble du processus Idex Sorbonne Paris Cité a été et demeure conduit dans des conditions d'opacité inacceptables, sans aucune information des Conseils élus ni respect de leurs compétences, et dans la plus grande défiance à l’égard de l’ensemble de la communauté universitaire ;

Considérant d’autre part que ce projet met gravement en péril, de manière immédiate, la pérennité et la cohérence des enseignements et des recherches menés dans le cadre de l'Inalco, et qu’il a par ailleurs pour objectif explicite d’aboutir à la disparition de notre établissement ;

Considérant enfin que la vision de l'Université proposée par l'Idex ne correspond en rien à notre conception de ce que doit être le service public de l'enseignement supérieur et de la recherche,

Nous nous opposons catégoriquement à la participation de l'Inalco à l'Idex Sorbonne Paris Cité, ainsi qu’à la signature de la convention Idex, étape préalable et irrémédiable vers la création d’une université unifiée que nous refusons.

Nous affirmons que l'Inalco doit rester un établissement autonome et conserver une personnalité morale et juridique propre.





[1] Règlement Idex, p. 7.
[2] Après décompte des sommes versées au titre des Labex, le financement Idex est estimé par le bureau du PRES à 17 millions d’euros par an.
[3] Règlement Idex, p. 6-9.
[4] Règlement Idex, p. 2.
[5] Projet Idex, p. 37.
[6] Ibid., p. 45.
[7] Ibid., p. 18.

lundi 26 mars 2012

Les universités sous le contrôle de l’ANR pour un plat de lentilles


Les initiatives d’excellence ou « idex » sont habilement présentées depuis deux ans par le gouvernement comme une manne financière inédite destinée à irriguer l’enseignement supérieur et la recherche dans ses composantes « d’excellence ».
Le communiqué du 14 mars 2012 diffusé par le PRES Sorbonne Paris Cité prend au contraire acte que la dotation que l’Etat a décidé d’attribuer au projet d’Initiative d’Excellence « Université Sorbonne Paris Cité » ne représente que 60 % de celle demandée . Dans cette situation, les sommes versées annuellement (revenus d’une dotation non consommable) au titre de l’Idex devraient représenter environ 23 millions d’euros – sur un périmètre couvrant 8 établissements. Pour que les volumes en jeu soient clairement connus, il faut rappeler que, dès le collectif budgétaire du 21 janvier 2010, l’État a retiré du budget de la Mission interministérielle pour l’enseignement supérieur et la recherche (MIRES) la somme de 125 millions d’euros, afin de « couvrir l’augmentation de la charge d’intérêt résultant de l’emprunt national » (page 121 de la LFR du 21 janvier 2010).
Ainsi le processus des Idex apparaît-il pour ce qu’il a toujours été : une opération de communication gouvernementale aux fins essentielles de restructuration en profondeur de l’enseignement supérieur, sans moyens supplémentaires, dans la plus grande opacité, en mettant à mal les principes de service public, de collégialité et de démocratie universitaire.
Au-delà de la faiblesse des moyens réels et de l’opacité des modalités d’élaboration de ces projets d’Idex, on soulignera ici l’ampleur et la lourdeur du dispositif de contrôle de l’ANR sur les établissements, ainsi que les multiples interrogations sur l’affectation de leurs ressources financières vers le « peridex » – en l’absence de communication de tout document financier du projet SPC par les présidents des établissements concernés ou par le PRES.
La seule lecture du Règlement de l’Idex (http://www.agence-nationale-recherc...) est en effet éclairante sur le contrôle des activités de recherche et de formation par l’Agence nationale de la Recherche et des conditionnalités multiples imposées pour « bénéficier » des 23 millions d’euros annuels. Conformément à la logique des appels à projet, ce ne sont pas les établissements bénéficiaires des aides qui en ont la maîtrise, mais bien l’ANR.
Formations et politique scientifique aux mains de l’ANR
Le Règlement relatif aux modalités d’attribution des aides au titre de l’appel à projet « initiative d’excellence » prévoit des conditions suspensives de versement : elles sont incluses dans les conventions d’attribution signées entre l’Etat, l’ANR et le bénéficiaire, et le non-respect de ces règles fixées permet à l’Agence d’« arrêter le versement de l’aide et exiger le reversement total ou partiel des sommes versées au titre de l’opération » (Règlement, point 4.5, p. 5-6). Après début d’exécution, les versements par tranches annuelles pendant la période probatoire sont effectués « après chaque période de douze mois, sous réserve, le cas échéant, de la production par le bénéficiaire des rapports intermédiaires prévus dans la convention attributive » (Règlement, point 5.1).
Le contrôle sur les sommes versées est étroit :
« Le bénéficiaire s’engage à respecter les indications qui lui sont données par l’agence pour la fourniture, la présentation et la diffusion des comptes rendus. Il s’engage également à participer activement aux opérations de suivi du programme organisées par l’ANR (séminaires, colloques...). Des comptes rendus intermédiaires seront adressés par le bénéficiaire à l’agence selon une périodicité et dans des formes définies dans la convention attributive d’aide. » (Règlement, point 6.2.1)
Les différentes étapes et l’ensemble de l’opération font l’objet d’un contrôle global aux mains de l’ANR qui peut être suspensif (voir Règlement, point 6.2.1) :
« Dans le cas où, au vu notamment d’un compte rendu intermédiaire, l’ANR constate que :
 la capacité du bénéficiaire à mener le projet selon les modalités prévues initialement est mise en cause,
ou que :
 l’avancement du projet présente un retard significatif par rapport au calendrier prévu,
l’agence pourra décider, après avoir mis en demeure le bénéficiaire de présenter ses observations, de suspendre tout versement ou/et de mettre en œuvre les dispositions de l’article 6.4. » [Ledit article 6.4 détaille la procédure de reversement.]
Les outils du contrôle par l’ANR
Pour s’assurer que les « bénéficiaires » de l’Idex se plient aux injonctions de l’ANR, l’article 6.3 du Règlement pose des principes de « contrôles – vérification du service fait » particulièrement draconiens :
« A tout moment, durant l’exécution de l’opération et dans un délai maximal de deux ans à compter de la date de demande de versement du solde de la période probatoire ou, à défaut, de la date prévue de fin des travaux, des personnes habilitées par l’agence peuvent procéder sur place et sur pièces à tout contrôle relatif aux mesures prises pour l’exécution de l’opération, à l’état de réalisation de celui-ci et à la vérification du service fait par le constat de la réalité des dépenses justifiées.
A cet effet, le bénéficiaire est tenu de laisser accéder les personnes habilitées par l’agence aux sites ou immeubles où sont réalisés les travaux aidés et de leur présenter les pièces justificatives et tous autres documents, y compris les livres de comptes de l’organisme, dont la production est jugée utile au contrôle de l’utilisation de l’aide.
Le refus d’un de ces contrôles éventuels entraîne l’annulation de l’aide. »
Ainsi, l’ensemble du mécanisme de versement présente les caractéristiques suivantes :
• Les règles régissant les liens entre ANR et « bénéficiaires » sont fixées dès la convention tripartite.
• La poursuite de la procédure de versement des aides relève, à chaque étape, de l’appréciation exclusive de l’ANR.
• L’ensemble des « bénéficiaires » de l’Idex est continûment soumis – à titre individuel et collectif – à un contrôle bureaucratique.
Enfin, dernier point passé trop facilement inaperçu, le Règlement de l’Idex prévoit (Règlement, introduction du point 5, p. 6) que : « L’agence est tenue aux versements des montants de l’aide dans la limite des fonds dont elle dispose. »
Autrement dit, si l’ANR n’était plus en mesure d’exécuter ses obligations, les versements ne seraient pas de droit.
Quid du « milliard » ?
Ainsi, loin de la pluie d’euros annoncée à grands renforts de communiqués gouvernementaux, le processus des Idex est un tour de passe-passe. Même la maîtrise du fameux « milliard » de chaque projet accepté (ramené de 1,3 milliard à 800 millions d’euros pour le projet USPC) reste pour ainsi dire extérieure à l’Idex puisque le Règlement précise les modalités de son attribution et de son utilisation.
D’une part, son octroi est conditionné à des règles qui n’ont pas encore été fixées. C’est ce qui ressort du point 6.2.2 du Règlement : « L’Initiative d’excellence fera en fin de phase probatoire l’objet d’une évaluation permettant d’apprécier les résultats obtenus et de déterminer si la dotation peut lui être attribuée définitivement et dans quelles conditions. Les modalités de cette évaluation seront fixées par l’Etat. » Le « versement du solde » sera donc fonction de cette « évaluation » (Règlement, 5.1).
D’autre part, au-delà de la période probatoire, « et sous réserve d’une évaluation démontrant que les engagements pris au moment du lancement de l’Initiative d’excellence ont été tenus et les objectifs atteints, les Initiatives d’excellence seront dotées définitivement » (Règlement, point 5.3, p. 6). Il s’agit d’une dotation « en capital non consommable, attribuée au porteur de l’initiative ». Il est précisé que « cette dotation reste non consommable et devra être déposée sur un compte au Trésor, conformément à l’article 8 de la loi de finances rectificative du 9 mars 2010 » (Règlement, point 5.3, p. 6).
Quels engagements financiers pour les établissements ?
Autrement dit, même après la période probatoire, les Idex continueront d’être abondés par les seuls intérêts d’une dotation déjà en diminution. Les documents financiers relatifs au projet n’ayant pas été soumis à l’approbation des conseils d’administration des établissements au moment du dépôt du dossier, comment et sur quels budgets « tous les moyens nécessaires à la réalisation de l’opération aidée » seront-ils mis en œuvre ? Les huit établissements membres du PRES n’étant pas fusionnés, « les délibérations du conseil d’administration de l’EPCS Université Paris Cité ne peuvent pas contraindre ceux-ci sur les moyens que chacun décide d’affecter à l’établissement », c’est-à-dire au PRES ni à ce projet d’Idex.
Quelles conséquences les porteurs et membres du projet d’Idex tirent-ils de la fonte d’un tiers de la dotation envisagée pour un projet présenté comme restructurant pour chacun et l’ensemble, et pourtant conçu comme dans une chambre obscure, loin des instances démocratiques et collégiales ?
Il appartient aux Conseils d’administration des établissements de se ressaisir des compétences dont ils ont été indûment privés et être informés aussi complètement que leurs compétences l’exigent. Avant qu’il ne soit trop tard.
Bruno Andreotti (Paris 7 Denis-Diderot), Michel Bernard (Paris 3 Sorbonne Nouvelle), Etienne Boisserie (Inalco), Emmanuel Lozerand (Inalco), Céline Ruet (Paris 13), Marie-Albane de Suremain (Paris 7 Denis-Diderot).
16 mars 2012

La disparition des Langues’Ô dans l’Idex Sorbonne-Paris-Cité



 Lettre ouverte: la disparition des Langues’Ô dans l’Idex Sorbonne-Paris-Cité : 

une affaire qui nous concerne tous 


(publié le 18 avril 2012)




«L’entrée de l’Inalco dans l’Initiative d'excellence (Idex) Sorbonne-Paris-Cité, préparé dans le secret, sans concertation des instances élues, apparaît comme une aberration à laquelle il faut nous opposer.» Par un collectif de personnels enseignants et non enseignants de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), soutenu par de nombreux universitaires tels que Geneviève Azam, Françoise Héritier et Philippe Meirieu.



Idex (Initiative d’Excellence) est le nom donné aux programmes visant à faire émerger en France cinq à dix pôles pluridisciplinaires « d'excellence » d'enseignement supérieur et de recherche de rang mondial. Réinscrite dans une perspective plus large, la constitution des Idex représente une nouvelle étape (1) dans le processus de refonte néolibérale de notre système d’enseignement (2), c’est-à-dire d’introduction de la concurrence et du modèle de l’entreprise comme norme.  
Le processus de Bologne (3) (1999), présenté comme un projet d’harmonisation des systèmes d’éducation et de recherche au niveau européen, est une pièce de la globalisation visant à étendre le champ du capitalisme à la vie sociale. Les verrous qui séparaient jusqu’à une période récente l’échange symbolique (de la culture, l’éducation, les connaissances, le savoir) du monde du marché ont sauté, à la faveur de transformations progressives, n’ayant jamais fait l’objet de débat public :
 la loi du marché est une loi fondamentale à laquelle nous devons nous adapter
 l’université doit répondre aux impératifs de rentabilité, de concurrence internationale des entreprises, parmi ses objectifs figurent l’employabilité, la flexibilité et la mobilité (livre blanc de la Commission européenne, 1991)
 l’éducation est un service rendu à l’économie, elle doit s’adapter aux transformations de la société et de l’économie (Toward the learning society, table ronde des industriels européens, 1995)
 la déclaration de la Sorbonne (1998) introduit la notion « d’économie de la connaissance » : la connaissance, a priori le bien le plus anti-économique qui soit, est envisagée comme marchandise soumise à la loi du marché. La notion de « compétence » –qui fait plus aisément entendre les logiques d’efficacité et de rentabilité– fait son apparition aux côtés des « savoirs » dans toutes les descriptions des missions des établissement éducatifs ; et l’unité de compte de la connaissance est créée dans le cadre de la loi LRU, avec les ECTS (EuropeanCredits Transfer System).
 l’éducation répondant à la logique marchande, elle peut être confiée au secteur privé : les partenariats public-privé, accentuant encore la soumission du bien public à la logique du marché, sont encouragés par toutes les instances de contrôle de l’enseignement et de la recherche (ANR, Aeres)
 la loi LRU fournit les pouvoirs nécessaires au président d’université pour qu’il gère son entreprise de façon rentable, et instaure une logique managériale à tous les niveaux (sous-traitance des biatoss d’abord, hausse des droits d’inscription, etc.)

Cette révolution culturelle, impensable il y a encore quelques dizaines d’années, tant elle va à l’encontre de la tradition humaniste de l’Université, s’est petit à petit imposée comme avenir indépassable, à la faveur du tournant néolibéral des années 80, relayé par de nombreuses institutions (OCDE, Commission européenne, Unesco, OMC) et les médias.
L’objectif affiché –et présenté comme rationnel– de cette logique et dont l’Idex est un maillon crucial, est la constitution d’une université à deux vitesses avec la création de quelques « établissements d’excellence » concentrant tous les moyens et recrutant un petit nombre de privilégiés, une petite élite d’excellence (4) destinée à être compétitive sur le plan mondial, au détriment de la masse de la population qui devrait se contenter d’un socle minimal commun de formation pour pouvoir tenir des fonctions subalternes.

Cette vision « post-moderne » de l’Enseignement est aux antipodes des missions que se fixaient jusqu’ici l’Université et l’Ecole (5), et il nous appartient de mesurer l’impact de cette logique sur notre société à long terme pour décider si le jeu vaut la peine de s’y opposer.

Les sciences humaines et sociales et les humanités dans les Idex
S’il est un domaine qui semble particulièrement inadapté à l’application de la logique de l’entreprise et de la concurrence, il s’agit bien de celui des sciences humaines et sociales et des humanités (la philosophie et l’épistémologie, l’histoire des peuples, des institutions et des sciences, les études littéraires etc.). Domaine par excellence du savoir non rentable, des enseignements visant à construire l’esprit critique du citoyen, à lui fournir les moyens de se penser comme un être libre, capable de transcender le monde dans lequel il vit, domaine des formations aux antipodes de l’utilitarisme de rigueur dans le monde du marché, il constitue l’os susceptible de bloquer cette mécanique bien huilée.

Les partisans du néolibéralisme l’ont compris depuis longtemps, d’où leurs efforts répétés pour intégrer ce champ de la connaissance à leur révolution (6). Dans cette optique, la relégation des « sciences humaines et sociales » au profit d’une relecture très vague des « humanités » témoigne de la volonté de réduire cet ensemble impertinent à quelques fondamentaux de culture générale très éloignés de ce qui constitue leur essence.
Les Idex sont une mise en péril directe de la recherche fondamentale, indépendante et dégagée de toute compétition. Ils signifient également une disparition à court terme des formations axées sur la transmission du savoir et de la culture. Les sciences humaines et sociales et les humanités ont tout à perdre dans ce type de cadre, c’est leur fondement même qui est menacé.

L’Inalco dans l’Idex Sorbonne-Paris-Cité
Dans ce contexte, l’entrée de l’Inalco dans l’Idex Sorbonne-Paris-Cité, préparé dans le secret, sans concertation des instances élues (7), apparaît comme une aberration à laquelle il faut nous opposer.  Quel est notre rôle dans la très grande université (120 000 étudiants) qui se prépare ? Apprendre le chinois, le japonais ou autre langue de pays économiquement fort aux ingénieurs et aux managers que le Board of Directors (8) ambitionne de former ? Ce serait là le démantèlement de notre Institut, où les formations adaptables aux impératifs de la concurrence entreraient dans le périmètre d’excellence, et où les autres seraient rejetées à l’extérieur, condamnées à une disparition proche (9). 
Nous ne pouvons pas être les spectateurs passifs de la négation pure et simple de la mission que l’Institut national des langues et civilisations orientales assume depuis plus de deux cents ans. Cet établissement, héritier d’une histoire longue et complexe, où 93 langues sont enseignées
en articulant étroitement connaissances linguistiques et maîtrise des contextes historiques sociaux et culturels des domaines étudiés, est un Institut unique au monde, à mille lieues d’une simple école de langues. Acteur essentiel de la diffusion de la connaissance et de la compréhension des langues, cultures et sociétés du monde, l’Inalco tient une part cruciale dans le rayonnement des ambassades françaises, grâce à la qualité reconnue de sa préparation des futurs diplomates. Depuis plusieurs années, l'Inalco se fait également remarquer par sa
recherche, unique en ce que les chercheurs des 93 domaines linguistiques représentés travaillent à partir des sources originales, aussi bien historiques qu’actuelles. Ils sont régulièrement sollicités pour de nombreuses manifestations et publications scientifiques croisant littérature, linguistique, géopolitique et histoire, et ce sont pour beaucoup aussi des experts recherchés par les ministères et les médias.
Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons pas accepter la fonte programmée de l’Inalco dans cette énorme machine qu’est l’Idex Sorbonne Paris Cité et dont l’objectif affiché est de figurer en bonne place dans le classement de Shanghaï. En tant que personnels de l’Inalco, responsables actuels de l’avenir de cet établissement historique, nous nous devons de préserver ce patrimoine culturel français et de nous opposer maintenant à la situation que l’on tente de nous imposer. Au-delà du cas emblématique de l’Inalco, c’est l’ensemble de l’enseignement et de la recherche qui est concerné et, au final, notre société tout entière.  


(1) Après la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), la création des pôles de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) et des laboratoires d’excellence (Labex).
(2) La même analyse peut être faite pour notre système de santé qui subit une évolution parallèle.
(3) Pour une analyse du processus de Bologne comme pièce dans la globalisation néolibérale, écouter l’exposé de Geneviève Azam
(4)  Cf. l’emploi récurrent de ce terme dans les appellations des diverses unités créées ces derniers temps et les discours de nos ministres et président actuels.
(5) Cette révolution ne touche pas que l’Université, elle frappe également de plein fouet le primaire et le secondaire (lire «La nouvelle école capitaliste», analyse de l’institut de recherche de la FSU).
(6) Ainsi, Laurence Parisot s’exprimait en ces termes le 22 novembre 2011 à la semaine de l’Ecole de l’Entreprise : « Il y a beaucoup à gagner si on finit par faire comprendre que dans les filières littéraires, sociologiques, on apprenait un tout petit peu l’entreprise. Au Medef, on fera du coup aussi comprendre qu’il y a des jeunes filles et des jeunes hommes qui certes ont choisi a priori une carrière ou une approche peut-être un peu intellectuelle des choses, mais qui peuvent apporter beaucoup à l’économie et à l’entreprise ».
(7) Cette préparation anti-démocratique des différentes Idex et leur mise en œuvre précipitée est un trait récurrent, source de protestation au sein des personnels concernés.
(8) Le dossier de l’Idex SPC est un document de 145 pages disponible en anglais uniquement.
(9) SOAS (School of oriental and african Studies), qui était l’homologue anglais de l’Inalco (moins les langues « orientales » d’Europe), a renoncé à une grande partie des langues enseignées après sa refonte dans la très grande université de Londres.

Signataires
Christina Alexopoulos, chargée de cours de grec et de méthodologie; Makiko Andro-Ueda, MCF de japonais; Michel Antelme, MCF HDR de khmer; Anton Antonov, MCF de japonais; Gueorgui Armianov, MCF de bulgare, membre du conseil scientifique; Benoît Berthelier, doctorant en coréen; Faruk Bilici, PU en études ottomanes et histoire turque, directeur de la collection Bibliothèque turque chez Actes sud/Sindbad; Piotr Bilos, ater de polonais; Dominique Blampain, technicien; Rémi Bordes, MCF de népali; Frosa Bouchereau, MCF de macédonien, directrice du département Europe centrale et orientale, vice-présidente du Conseil national des universités section 13, études slaves; Michel Bozdémir, PU de turc, vice-président de la section 15 du CNU; Olga Camel, PU d’ukrainien; Lucia Chabert, assistante ressources documentaires; Oleg Chinkarouk, MCF de russe; Elisabeth Collard, responsable pédagogique;Nadine Cointet, administratif; Joelle Dalègre, MCF HDR de grec, directrice du Centre d'études balkaniques; Gilles Delouche, PU de Thaï, ancien Président de l’Inalco; Thierry Djikine, technicien; Sophie Drouet, secrétaire pédagogique filière commerce international; Bruno Drweski; MCF HDR de civilisation polonaise; Tom Durand, doctorant en sciences du langage; Catherine Durandin, PU de roumain, directrice de la collection Aujourd’hui l’Europe aux éditions l’Harmattan); Outi Duvallon, MCF de finnois; Cécile Folschweiller, MCF de roumain; Pauline Fournier, MCF de slovène; Snejana Gadjeva, MCF de bulgare;Georgios Galanes, MCF de grec; Francine Hennel, administratif; Agnès Henri, MCF de linguistique océanienne; Jean-Charles Hilaire, MCF de haoussa, membre du conseil scientifique; Evelyne Huet, administrative Itarf;Theeraphong Inthano, ater de thaï; César Itier, PU de quechua, directeur adjoint de la section Langues et cultures des Amériques; Pierre Jobard, gestionnaire à la direction du budget; Meta Klinar, lectrice de slovène; Jovan Kostov, répétiteur de macédonien; Boris Lazic, répétiteur de serbo-croate; Andrei Lebedev, MCF de russe; Diana Lemay, MCF de slovaque; Emmanuel Lozerand, PU de japonais, directeur de la collection Japon de la Société d’édition Les Belles Lettres;Elisabeth Luquin, MCF de filipino/tagalog, directrice du département Asie du Sud-Est, Haute Asie, Pacifique; Alexandru Mardale, MCF de roumain; Jean-Luc Martineau, MCF d’histoire contemporaine; Amir Moghani, MCF de persan, responsable du master traduction et rédaction multilingue; Daniel Negers, MCF de télougou; Marius Negre Popote, adjoint technique; Hélène de Penanros, MCF de lituanien; Patrice Pognan, PU de tchèque; Alexandre Prstojevic, MCF de bosniaque-croate-serbe, membre du conseil scientifique; Isabelle Rabut, PU de chinois, présidente de la section 15 du CNU; Jelena Rajak, lectrice de bosniaque-croate-serbe; René Ricard, technicien; Claude Sablé, technicien;Jack Salom, MCF de turc, directeur adjoint du département Eurasie; Bruno Sarnay, directeur des publications; François Stuck, ingénieur Ertim; Thomas Szende, PU de hongrois, directeur du laboratoire Plidam; David Teurtrie; docteur en géographie, ater au département Russie; Joseph Thach, MCF de khmer; Marek Tomaszewski, PU de polonais; Eva Toulouze, MCF HDR d’estonien; Frédéric Vareillas, attaché d'administration; Marie Vrinat-Nikolov, PU de bulgare, responsable de la spécialité Traduire les littératures et les oralités du monde, co-directrice du Cree (Centre de recherches Europes-Eurasie), membre du Conseil scientifique, membre de la section 13 du CNU); Robert Edmond Ziavoula (PU, directeur de l'EA 4511 Histoire, sociétés et territoires du monde).

Premiers soutiens extérieurs

Fumitake Ashino, docteur en sciences du langage, CNRS UMR 7110 Laboratoire de linguistique formelle, Paris Diderot; Geneviève Azam, MCF économie, Toulouse 2; Vladimir Beliakov, PU de russe, UMR 5263, cognition, langue, langages, ergonomie, CNRS / Toulouse 2;
Michel Bernard, professeur de littérature française, université Sorbonne Nouvelle; Sanja Boskovic, MCF responsable des langues slaves, directrice du département des langues slaves et orientales, UFR Lettres et langues, Poitiers;Christine Bracquenier, PU de russe, UFR LEA, Lille 3, membre de la 13e section du CNU; Didier Coste, PU de littérature comparée, Bordeaux 3; Boris Czerny, MCF HDR, directeur du département d'études slaves, Caen; Sylvie Gandziarski, administratif, Ecole nationale supérieure de chimie de Paris; Régis Gayraud, PU de russe, président de la section 13 du CNU, UFR LLSH Clermont-Ferrand 2;Natalia Gamalova, MCF de littérature et civilisation russes, Lyon 3; Colette Grinevald, PU Lyon 2, membre senior de l’Institut universitaire de France;Agnieszka Grudzinska, MCF HDR de polonais, Paris 4, membre de la 13e section du CNU; Françoise Héritier, anthropologue et ethnologue, professeur honoraire au Collège de France; Luba Jurgenson, écrivain, traductrice, MCF HDR de russe, Paris 4; Irina Kor Chahine, MCF HDR de linguistique russe, Aix-Marseille;Valéry Kossov, MCF de russe, Grenoble 3, membre de la 13e section du CNU;Valérie Lowit, ingénieur d'études, Paris 7; Claire Maury-Rouan, MCF de linguistique générale retraitée, université de Provence, LPL CNRS; Philippe Meirieu, professeur en sciences de l’éducation, Lyon 2; Pascale Melani, PU de langue et littérature russes, directrice du département d'études germaniques et slaves, UFR des langues et civilisations, Bordeaux 3; Frédéric de Montigny, MCF Ecole nationale supérieure de chimie de Paris; Denis Paillard, directeur de recherche émérite, CNRS UMR 7110 Paris Diderot; Joël Richard, directeur de l'UFR langues et civilisations, Bordeaux 3; Graham Roberts, MCF de russe, Nanterre La Défense, membre de la 13e section du CNU; Julien Serreau, MCF laboratoire APC, Paris Diderot; Milivoj Srebro, MCF de serbe, Bordeaux 3, membre du CNU, section 13; Laure Thibonnier, MCF de russe, Grenoble 3, Centre d'études slaves contemporaines, membre de l'Institut des langues et cultures d'Europe et d'Amérique; Nicolas Tournadre, PU département de linguistique et phonétique générales, Aix-Marseille I, CNRS; Alice Vittrant, MCF, co-directrice du département linguistique et phonétique générales, co-responsable de la spécialité master recherche sciences du langage, Aix-Marseille;Marc Weinstein, PU de littérature russe et européenne Aix-Marseille.